




Dimanche 23 octobre 2022 - 70ème étape d'Arzúa à O Pedrouzo - 19 km - 4h50 -
Kilomètres effectués : 1651,39 - Kilomètres restants : 20 -
La soirée d’hier a été appréciée avec un bon dîner au restaurant du camping, mais la nuit n’a pas été calme. Vers trois heures du matin, une forte pluie s’est abattue sur le toit du camping-car accompagnée de gros coups de vent. Et, cela a duré jusqu’à cinq heures du matin. Autant vous dire qu’on ne pensait pas prendre le chemin ce matin pour cette avant-dernière étape. Et bien si, nous l’avons fait puisqu’au réveil tout était calme, mais là aussi ça n’a pas duré. À sept-heures quarante cinq, nous quittons le camping pour traverser la route et retrouver les bornes indiquant le chemin. Nous n’avons pas le temps de dépasser les dernières maisons d’Arzúa qu’il faut nous arrêter sous un abri pour capeler l’équipement de pluie, car les premières gouttes font leur apparition. Et aujourd’hui, nous ne les quitterons plus jusqu’à l’arrivée à O Pedrouzo. Comme pour la première étape, ceux qui veillent sur nous et Saint-Jacques ont décidé de nous bénir pour notre arrivée et ce seront vingt kilomètres effectués sous la pluie plus ou moins intense avec des coups de vent qui doivent bien approcher les 80 km/h. Mais, vous nous connaissez, quand on a quelque chose dans la tête… Et puis, nous marchons pour des souhaits, des volontés, des espoirs et il en faut plus pour nous arrêter. Nous démarrons donc sous la pluie et passons le village de Pregontuño, puis une montée nous amène à Calzada. Une descente où nous jouons à éviter d’enfoncer nos pieds dans la boue et nous faisons une pause à Calle pour nous réchauffer autour d’un café et d’un chocolat sans oublier le napolitano (pain au chocolat) devenu comme la binouse une tradition quotidienne des étapes. De nombreux pèlerins arrivent, d’autres repartent, mais tout le monde garde le sourire car tous ont en tête que demain ils seront devant la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle. En reprenant le chemin, deux cent mètres plus loin, une voiture avec un gyrophare qui clignote et une personne baisse la vitre pour nous dire que le chemin est impraticable et qu’il nous faut le récupérer plus loin sur la droite. Ce n’est pas trop long et cinq minutes après nous retrouvons le balisage et ses coquilles. La pluie s’intensifie et le pas s’accélère tout seul ; cela me permet de penser à mon kiné qui m’a vraiment sorti d’une galère en me donnant le traitement adéquat pour guérir la douleur de mon tibia. Passé, le village de Salceda, une légère butte à gravir pour franchir le col Alto de Santa Irene à 405 m et c’est la dernière descente de la journée pour arriver à O Pedrouzo et s’arrêter au premier bar. Et là, quand la serveuse sort les pintes du freezer pour les remplir d’un houblon citronné, je peux vous dire que le sourire monte jusqu’aux oreilles tellement on les a méritées aujourd’hui. Nous profitons également de la pause pour discuter avec deux français, un originaire de l’Anjou et un originaire de Conques. Ce n’est pas tout, mais Pascale et Dominique nous attendent pour déjeuner. Un arrêt à la panaderia (boulangerie) pour prendre le pain...et c’est encore un kilomètre à marcher sous la pluie. Mais quel bonheur de savoir que demain ce sera la grande émotion.




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